LES HEURES INVISIBLES

Combien de temps les femmes passent-elles chaque semaine à faire du travail invisible ? Combien de temps à jouer les mères-orchestres ? Les proches aidantes ? Les bénévoles ? Les stagiaires non rémunérées ?

Attention, la réponse pourrait vous choquer, nous avertit d’emblée le calculateur en ligne qui vient d’être lancé à la veille du 1er mai pour rendre un peu plus visibles toutes ces heures invisibles que les femmes, dans une proportion presque deux fois plus grande que les hommes, consacrent à du travail rarement reconnu à sa juste valeur.

C’est vrai que c’est choquant lorsqu’on y pense. Mais encore faut-il avoir le temps d’y penser, de se choquer et de revendiquer des changements… C’est bien là l’un des effets pervers du travail invisible, me dit Stéphanie Vallée, présidente de L’R des centres de femmes du Québec, à l’origine de cette campagne originale de sensibilisation sur le travail invisible.

« La charge de travail est telle que l’on se prive de l’implication sociale et politique de toute une partie de la population, soit les femmes qui ont de jeunes enfants ou des parents vieillissants. »

— Stéphanie Vallée

Le but n’est pas forcément de réclamer un salaire pour ce travail non reconnu, mais avant tout de provoquer une saine prise de conscience devant la double charge de travail imposée aux femmes, son impact sur leur santé physique et mentale et les inégalités que cela perpétue, souligne Stéphanie Vallée. « Encore aujourd’hui, les femmes elles-mêmes sont tellement étourdies par l’ampleur de la tâche qu’elles ne réalisent pas tout ça et tiennent pour acquis que la sphère privée est leur responsabilité. C’est insidieux. On le voit même dans le langage qu’elles emploient lorsqu’elles disent par exemple : “Mon chum, il est fin, il m’aide à la maison”… »

Même si le Québec a une longueur d’avance sur bien d’autres sociétés en matière d’égalité hommes-femmes, grâce notamment à la mise sur pied de politiques progressistes en matière de congés parentaux et de services éducatifs à l’enfance, politiser le travail invisible reste un projet féministe inachevé, observaient Camille Robert et Louise Toupin dans un ouvrage collectif publié l’automne dernier (Travail invisible, Remue-ménage, 2018). Le travail invisible dont il est question ici désigne du travail qui a une valeur inestimable pour la société, mais qui n’est pourtant pas reconnu et comptabilisé dans la création de la richesse d’un pays. Tâches ménagères, bénévolat, soins aux enfants et aux proches malades, sans compter la charge mentale qui découle de tout ce travail…

En 1995, le Programme des Nations unies pour le développement avait publié des chiffres renversants à ce sujet, qui sont malheureusement toujours d’actualité. Alors que les femmes assument plus de la moitié de la charge totale de travail sur la planète, la plus grande partie de leur travail – les deux tiers – reste non rémunérée, non reconnue et sous-évaluée. Chez les hommes, c’est l’inverse : les trois quarts de leur charge de travail sont rémunérés.

On pourrait dire : c’est leur choix ! Si elles acceptent de travailler gratuitement, c’est qu’elles le veulent bien, qu’elles aiment ça et que c’est tout naturel pour elles d’être des proches aidantes.

La société s’attend à ce qu’elles soient là, prêtes à se sacrifier au combat en l’absence de services publics suffisants et de partage égalitaire des tâches.

Dans les faits, c’est donc tout le contraire d’un choix. Pour les personnes proches aidantes – le plus souvent des femmes –, c’est une forme de « conscription », souligne la sociologue Irène Demczuk dans Travail invisible. « Être proche aidante ne résulte pas d’un choix volontaire, car pour parler de choix, il faudrait des options », écrit cette féministe engagée qui a elle-même été proche aidante et qui était, en 2017, coordonnatrice générale du Regroupement des aidants naturels du Québec.

Il y a là quelque chose d’anachronique, remarque Irène Demczuk. « Pour les féministes de ma génération qui ont lutté pour un réseau universel et gratuit de garderies, il est aberrant de constater que l’organisation des services de santé est fondée sur la prémisse selon laquelle une personne sera à la maison pour “prendre soin”. Comme si l’on n’avait pas encore pris note du fait qu’une majorité de femmes occupent un emploi et que l’idée même de disponibilité ne fait plus partie de notre quotidien. »

Bref, on aura compris que le travail invisible des femmes, loin d’être un choix, s’inscrit très souvent dans un contexte social inégalitaire où tout ce qui est féminin est souvent dévalorisé. Ce n’est pas juste un hasard si la plupart des stages obligatoires dans les secteurs traditionnellement féminins (enseignement, travail social…) sont non rémunérés, alors que les stages dans les milieux à prédominance masculine le sont.

En matière de partage des tâches ménagères et de conciliation travail-famille, 50 ans de féminisme n’ont pas suffi encore à changer le fait que c’est le plus souvent sur les épaules des mères que tout repose. Ce sont elles qui se retrouvent avec la fameuse charge mentale, « la partie la plus invisible du travail invisible* », si justement décrite dans la célèbre BD de la dessinatrice Emma Fallait demander.

Les plus récentes données de Statistique Canada indiquent que les femmes passent une heure de plus par jour que les hommes – près de trois heures – à s’occuper des repas, du ménage ou du lavage. Si elles déclarent en faire un peu moins qu’avant alors que les hommes déclarent en faire un peu plus, ces données sont à prendre avec un grain de sel, car il s’agit d’autoévaluation… Or, les femmes ont tendance à sous-évaluer leur contribution au travail domestique parce qu’elles se comparent à une mère qui les accueillait à la sortie de l’école avec des biscuits chauds et lavait toujours plus blanc que blanc. Alors que les hommes, en se comparant à un père qui n’a jamais changé une couche, tendent au contraire à surestimer le temps qu’ils consacrent à ces tâches.

Bref, on est encore loin de l’égalité. Sur ce, vous m’excuserez. J’ai un peu de travail invisible à faire.

*L’expression est d’Annabelle Seery, doctorante en sociologie à l’Université de Montréal, qui signe aussi un texte dans le recueil Travail invisible (Remue-ménage, 2018).

Un rappel de l’AGS du 16 mai prochain

Bonjour chers membres,
La présente est un rappel pour votre inscription à l’Assemblée Générale Sectorielle de l’AREQ Beauce-Etchemins, au Club de golf de Beauceville à 15h00 à la salle René Bernard, 721, route du Golf, Beauceville.
L’accueil est à 14h15.  Un rendez-vous à ne pas manquer.
C’est plus qu’une assemblée générale.
C’est un repas délicieux.  Nous avons choisi le meilleur.
C’est le plaisir d’échanger entre nous.
C’est une magnifique exposition.  Je demanderais aux personnes exposantes d’arriver trente minutes avant l’inscription pour installer leurs oeuvres
Repas gratuit pour les membres puisque vous serez remboursé à l’entrée.
MEMBRE= 15$  NON MEMBRE= 30$
Faire parvenir votre chèque, accompagné de votre coupon réponse, avant le 1er mai 2019, par la poste seulement au nom de AREQ SECTEUR BEAUCE-ETCHEMINS, 3650, 10e Avenue App. 4, Saint-Georges, G5Y 5W7
Si désistement, le faire savoir obligatoirement à Richard Mercier avant le 1er mai 2019 au no de téléphone 418-225-9154 ou rmercier50@hotmail.com
Au plaisir de vous rencontrer!
Richard Mercier, trésorier
Rolande Vaillancourt, responsable de la chaîne électronique de l’AREQ Beauce-Etchemins

Vivre avec un enfant handicapé

Vivre avec un enfant handicapé

Conférence de madame Nancy Gaudreau

Cette conférence aura lieu le 8 avril prochain à la chapelle du Centre Marie-Fitzbach à compter de 13 h 30. L’entrée est libre. Vous êtes toutes et tous les bienvenu.e.s.

Dans le cadre des activités entourant la Journée du travail invisible, l’Afeas locale Saint-Georges (Association féminine d’éducation et d’action sociale ) invite ses membres et la population en général à une conférence prononcée par Madame Nancy Gaudreau ayant pour titre Vivre avec un enfant handicapé.

Madame Gaudreau est sans doute la personne la mieux placée pour nous donner un aperçu du contenu de sa conférence : « Quand on me demande où je travaille, je mentionne toujours le nom de mes employeurs. Mais en fait, mon principal travail passe souvent sous silence… C’est pourtant celui qui est le plus énergivore, qui me demande le plus de temps, le plus de réflexion, le plus de mon être tout entier, le plus de disponibilité,  jours, nuits, semaines, fins de semaine, sans aucune rémunération…pécuniaire.  Je devrais peut-être plutôt répondre que je suis  maman d’un grand garçon handicapé physique et intellectuel. Voilà le sujet de ma conférence! »

Laure Gaudreault : avis de désignation

Si vous désirez lire le bulletin de la Fondation Laure-Gaudreault, voici le document en PDF : FLG – Petite Feuille Avril 2019

Denis Doyon, un membre de l’AREQ, nous a demandé de publier dans notre site cet avis provenant du Ministère de la Culture et des Communications.

Voici cet avis que j’ai photographié dans la parution du 22 mars du quotidien Le Soleil

Le cerveau et la musique

Le cerveau et l’oreille des musiciens fascinent. Le Professeur Hervé Platel, neuropsychologue à l’université de Caen, revient sur les particularités cérébrales propres aux musiciens, de la finesse de la perception auditive à une mémoire consolidée, en passant par des stratégies d’imagerie mentale. La musique s’affirme comme une activité favorisant concentration et coordination, qui permettrait peut-être de prévenir le développement de maladies neurodégénératives.

Vous pouvez lire cet article fort intéressant ici : Le cerveau et la musique

Le Reflet de mars est en ligne

Dans quelques jours, vous recevrez la copie papier du Reflet de mars 2019. Merci à tous ceux et celles qui ont collaboré. Dans ce numéro, deux de nos membres ont écrit : Rita Pomerleau et Béatrice Parent. N’hésitez pas à les imiter.

Envoyez vos articles à notre nouvelle rédactrice Marie Nadeau (marienade16@gmail.com)

Voici le lien pour lire ce numéro : Reflet mars 2019

Deux activités à venir :

10 avril : conférences portant sur les assurances

Voici le coupon à imprimer pour participer à cette activité : Coupon conférence sur les assurances 2019

Notez qu’il faut l’envoyer à Louise Fortin, car Richard sera encore au Mexique.

16 mai : assemblée générale sectorielle à Beauceville

Le coupon de participation : Coupon assermblée générale sectorielle 2019

Tout est gratuit. Venez en grand nombre. Il y aura encore cette année une exposition. Il n’est pas trop tard pour présenter vos créations.

Merci à Marie Nadeau qui prend la relève pour la rédaction du Reflet. Je termine mon mandat en mai. Je garde cependant la gestion de notre site Web.

Comment les petits gestes peuvent faire une différence.

Beaucoup de gens ne croient pas à l’efficacité de l’action individuelle. « Pourquoi moi, je changerais mes habitudes alors que ce sont les grosses industries qui polluent ? » Cette attitude défaitiste ne fait qu’amplifier les problèmes écologiques liés à la société de consommation. Je le dis souvent à mes étudiants : « Si le problème est causé par une infinité de gestes insignifiants, tout geste répété par un grand nombre peut avoir un effet significatif. » Alors, voyons ce qu’a donné le défi.

Deux familles et un célibataire regroupant un total de 11 personnes vivant dans des conditions très différentes, en région montréalaise, ont accepté d’abord de mesurer leur empreinte carbone, c’est-à-dire le total des émissions occasionnées par leurs habitudes de vie dans le domaine du transport, du chauffage domestique, de l’alimentation, des voyages, de la gestion des déchets et des appareils électroniques. Ce sont les principales sources de gaz à effet de serre dans notre vie de tous les jours. Pour ce faire, on leur a administré un questionnaire simple et j’ai calculé leurs empreintes respectives. Celles-ci variaient entre 4,8 et 6,8 tonnes par personne. Ces chiffres ne sont pas très élevés, car chacun faisait déjà des efforts avant de relever le défi. Au total, les participants avaient émis 69 tonnes d’équivalents CO2 en 2018. Chacune des personnes avait un profil différent ; elles ont donc choisi parmi les quelques actions suggérées dans le portefeuille qui leur convenait le mieux. Et vogue la galère pour une expérience d’un mois à la suite de quoi j’ai recalculé leur empreinte pour 2019, si leurs nouvelles habitudes étaient maintenues.


Les résultats sont étonnants. Les 11 personnes auront réduit leur empreinte carbone de 20 tonnes sur 69 si elles conservent les comportements qu’elles ont mis en application dans la période expérimentale. Si on multiplie ce résultat sur l’ensemble de la population québécoise, cela représente une réduction de 14,5 millions de tonnes de CO2, c’est-à-dire 18,5 % des émissions totales de l’inventaire québécois 2016. C’est deux fois plus en une seule année que ce que tous les efforts gouvernementaux et industriels ont donné depuis 1990 ! Incroyable ?

Bien sûr, nos situations personnelles sont toutes uniques. Certains peuvent facilement modifier leurs habitudes de transport, d’autres n’ont pas d’alternative. Certains ont une alimentation avec un impact minimal et compostent déjà leurs résidus organiques, mais chacun a des marges de manœuvre. C’est ce que le questionnaire et le calculateur peuvent vous permettre de découvrir. Il suffit de le télécharger à http ://carboneboreal.uqac.ca/calculateur-ges-fr/. Connaître son empreinte carbone est la première étape pour pouvoir la réduire. Les conseils suivent le questionnaire.

L’expérience du défi a été très appréciée par les participants. Je vous laisse découvrir leurs commentaires sur le site de l’émission. Certaines choses ont été plus difficiles que d’autres, mais les gens veulent persister dans leur résolution.

En revanche, cette approche heuristique et ludique a déjà fait des petits. Par exemple, « Alma en transition » a lancé son propre défi. Pourquoi ne pas partir le vôtre ? Au bureau, en famille, entre écoles, entre municipalités, relevez le défi du « voisin dégonflable » ! Qui réussira à avoir la plus petite ? Tout cela est gratuit et sans obligation. À vous de jouer !

L’aimitié fêtée en musique : quelques photos

Visitez la galerie de photos dans le site ou dans Dropbox.

Écoutez ici un extrait du concert des Ouellet

Je vous publie à nouveau le texte qui nous montre ce que nous apporte la musique : Les bienfaits d’apprendre la musique

Voici le lien concernant l’Académie de Gregory Charles : https://academiegregory.com/

Voici un document PDF où j’indique des ressources en ligne pour apprendre la musique : Sites pour apprendre à jouer du piano

 

Ce fut une magnifique rencontre. Merci à Christiane Gosselin, à Suzanne Parent et aux  frères Ouellet ainsi qu’à notre photographe Guy Roy.

 

 

 

Mexique : un voyage de Guy et Pierrette

Guy et Pierrette nous partage une visite de lieux historiques au Mexique. Vous pouvez visiter les voyages de nos membres dans la section Voyages.

Je vous place les 2 fichiers que Guy m’a si généreusement envoyés.

Mexique – Ek Balam

Mexique – Cenote Maya

J’aimerais partager davantage de voyages faits par nos membres.

Pouvez-vous m’indiquer quels voyages vous avez fait ces deux dernières années?

Faites-le directement dans le site en cliquant sur Nous joindre. C’est moi, le responsable du site qui va recevoir votre message.

Remplissez tout simplement le petit formulaire qui se présente ainsi.

Déjeuner des bénévoles

Pour remercier les bénévoles, le conseil sectoriel les a invités à un déjeuner au Georgesville le 17 janvier 2019

Voir les photos dans Dropbox.